Avec ma femme nous avons traversés de nombreux obstacles. Le plus remarquable été notre désir d’enfant qui n’arrivait à se concrétiser, puis un jour merveille un petit qui nous arrive d’un autre continent. Et au moment où l’on s’apprêtait à accueillir un second enfant, ma femme décide de la séparation. Un tsunami dans ma vie, j’étais triste et perdu.
C’est une amie qui nous a conseillé de rencontrer une médiatrice. Nous nous déchirions et Rostand, notre fils, nous regardait. Chacun de nous le voulait pour lui seul. Avec la médiatrice nous voulions des solutions de l’aide, construire la coparentalité qu’elle nous disait. Tout d’abord nous n’avons pas pu l’entendre. Nous étions dans la colère et les reproches. La médiation s’est arrêtée. La violence montait entre nous. D’abord les mots, puis les gestes ; la police est intervenue …C’était affligeant. On ne trouvait pas d’issu. Puis, nous étions d’accord pour que les séances reprenne, convaincu de la nécessité de l’aide extérieur pour apprendre à faire autrement, comme le dit la médiatrice pour « enterrer la hache de guerre ». Alors nous avons parlé de nos besoins, négocié, puis nous avons testé des aménagements de planning. Notre fils était au centre de nos échanges.
Aujourd’hui, je suis tellement soulagé. C’est apaisé que nous nous parlons. Notre enfant vit en résidence alternée, avec de la souplesse. Il va bien. Je n’ai pas perdu ma place de père.